Au moins de 380 militaires ont collectivement décidé de quitter leurs postes au début du mois.
Démission en cascade dans l’armée du Nigéria. Pas moins de 380 militaires ont collectivement décidé de quitter leurs postes au début du mois, nous apprend RFI. Une certaine démotivation serait donc à l’origine de leur départ.
Le moral en berne
Ces hommes en tenue, depuis quelques mois, dénoncent ouvertement le manque d’équipement, la solde trop faible. Aussi, la corruption des officiers supérieurs. Autre raison pouvant justifier ces démissions : la gestion des opérations contre les groupes jihadistes comme Boko Haram, précise notre source.
Dans une vidéo virale le mois dernier, un soldat de première classe tire à boulets rouges sur Tukur Buratai. C’est le chef d’état-major nigérian. Le soldat le tient pour responsable des attaques incessantes contre les convois militaires. Seulement ce mois-ci, au moins quarante-cinq fantassins sont morts dans trois attaques terroristes au nord-est du Nigeria.
Des bataillons minés par l’indiscipline
Résultat : certains bataillons sont minés par l’indiscipline, apprend-on. Plusieurs cas de désertions ou de mutinerie ont été rapportés ces dernières années. Les parlementaires nigérians s’en inquiètent, craignant une menace pour la sécurité intérieure du pays.
Du côté de l’armée nigériane, on rejette ces allégations. Le moral est même jugé « très bon » par son porte-parole.
Des soldats tués
Le 7 juillet dernier, 35 soldats nigérians ont été tués et 30 portés disparus. Des combattants présumés du groupe État Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) avaient tendu une embuscade sur une route située à 40 kilomètres de Maiduguri. Un précédent bilan faisait état de 23 soldats tués.
« L’embuscade nous a pris par surprise. Les terroristes se cachaient le long de la route et ont ouvert le feu sur le convoi au moment de son passage », avait expliqué une source militaire sous couvert d’anonymat.