Quelques militants se sont rendus au siège de l’organe pour revendiquer le droit de vote de l’ancien président.
La Commission électorale qui a décidé de rayer le nom de Laurent Gbagbo des listes électorales a reçu de la visite. Certains des partisans de l’ex-président se sont mobilisés pour contester la décision de la Commission électorale (CEI) de le priver de son droit de vote.
Le courroux d’Ensemble et la souveraineté (EDS)
Trois membres d’Ensemble et la souveraineté (EDS) sont venus remettre une lettre au président de la CEI. C’est un groupe citoyen soutenant l’ex-président Gbagbo et son retour au pays. Dans leur lettre, ils demandent en fait des explications à la CEI et notamment sur les raisons qui ont conduit au retrait de Laurent Gbagbo des listes électorales. Car cette décision pourrait empêcher l’ex-chef de l’État de voter à la présidentielle d’octobre prochain.
Son avocate et son parti se sont rendus compte de son retrait des listes vendredi 31 juillet. Ils s’interrogent sur l’indépendance de la CEI et la Commission répond que, comme Laurent Gbagbo a été condamné à 20 ans de prison dans son pays, l’affaire dite du « braquage de la BCEAO », il perd le droit de vote.
Retour quasi-impossible pour Gbagbo
L’ancien chef de l’État est à Bruxelles cherche à revenir à Abidjan. Mais on observe des blocages. Dans une édition, Jeune Afrique rapportait que le président Alassane Ouattara serait contre son retour. Selon lui, il s’apparente à une menace pour la stabilité du pays et la bonne tenue du scrutin prochain. Or il s’est aperçu que son nom n’était plus sur les nouvelles listes.
Il n’empêche que le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly Kuibiert, a reçu personnellement la délégation et leur a dit que rien n’était perdu, que le parti devait déposer un recours à la branche locale de la CEI où Laurent Gbagbo doit être rattaché. Il leur a conseillé de saisir, de demander des explications, de présenter des justificatifs. Et la délégation des pro Gbagbo a dit qu’elle le ferait. Le contentieux s’ouvrira du 5 au 7 août.