Le pape François a nommé, jeudi 6 août, six expertes parmi les 13 nouveaux membres de cet organe chargé de superviser la gestion financière des dicastères de la Curie romaine. Il réaffirme ainsi sa volonté d’avoir une « présence féminine plus incisive » à des postes d’autorité au sein du plus petit Etat au monde.
Elles seront les toutes premières femmes à y siéger. Jeudi 6 août, le pape a nommé six femmes expertes laïques parmi les treize nouveaux membres du Conseil pour l’économie. Créé en 2014, il est notamment chargé de gérer les flux financiers et les budgets des dicastères de la Curie romaine.
Un signal fort, suivant le vœu de François d’avoir une « présence féminine plus incisive » à des postes d’autorité dans l’Église.
Féminiser les structures du Vatican
Deux Espagnoles, deux Allemandes et deux Britanniques font leur entrée dans ce Conseil qui n’aura jamais été aussi féminin. C’est même la toute première fois que des femmes sont nommées dans cette structure créée par le pape en 2014, et chargée de contrôler les activités financières et administratives des structures liées au Saint-Siège et à l’Etat de la cité du Vatican.
Venues de la haute finance ou du monde universitaire, ces femmes sont le visage d’une institution que le pape François souhaite transformer petit à petit : en y intégrant des femmes mais aussi des laïcs à des postes de responsabilité dans les structures décisionnelles de l’Eglise.
Profils
Parmi les profils choisis on peut noter la présence de la travailliste Ruth Mary Kelly, ancienne secrétaire d’Etat à l’Education de Tony Blair, ou encore l’Espagnole María Concepción Garaicoechea qui a été à la tête d’une dizaine d’entreprises, spécialistes des placements financiers. Six cardinaux ont également été nommés par François dans ce conseil qui reste présidé l’un de ses proches, le cardinal Reihnard Marx, l’archevêque de Munich, qui a lui-même souvent plaidé pour une féminisation accrue du Vatican.