L’attaque a eu lieu jeudi pendant que des paisibles villageois travaillaient dans leurs champs.
Un nouveau massacre en République démocratique du Congo (RDC). Jeudi 20 août, sur le territoire de Béni, dans l’est du pays, le groupe armé des ADF a tué 13 civils, rapporte RFI. Les personnes tuées travaillaient dans un champ situé dans la localité de Matiba.
Des cadavres découverts enterrés
Parmi les victimes, certaines n’ont été retrouvées que le samedi 22 août. « L’attaque des ADF a eu lieu jeudi pendant que des paisibles villageois travaillaient dans leurs champs. Nous avons effectué des recherches et avons découvert douze cadavres qu’on a enterrés », a déclaré Donat Kibwana. C’est l’administrateur du territoire de Beni, situé dans le Nord-Kivu.
« L’attaque a ciblé les profondeurs de la localité de Matiba sur la route Mbau – Kamango, une zone où des ADF sont en errance », a-t-il ajouté.
Quatre personnes portées disparues.
Philippe Bonane est le président de la société d’Oicha, le chef-lieu du territoire de Beni. Il affirme pour sa part : « Nous avons perdu 13 personnes dont trois femmes dans l’attaque de jeudi. Il y a aussi quatre personnes portées disparues. »
Fondé en 1995, les Forces démocratiques alliées (ADF) sont un groupe armé ougandais. Il regroupe des mouvements d’opposition au président Yoweri Museveni. Essentiellement composé d’islamistes du mouvement tabligh, l’ADF-Nalu est dirigé de 2007 à son arrestation par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam. Puis par Musa Seka Baluku. Selon plusieurs estimations, les ADF sont composées de 300 à 600 combattants.
Depuis octobre 2014, ils ont multiplié des attaques contre des civils dans la région de Beni, dans l’est de la RDC. Faisant plus d’un millier de morts essentiellement des civils.
En octobre 2019, l’armée a lancé des opérations contre les fiefs de ce groupe considéré comme l’un de plus violent dans l’est congolais. Sans parvenir à faire cesser les massacres. Depuis près de 30 ans, l’est de la RDC est violemment disputé par des dizaines de groupes armés, congolais et étrangers.