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Niger : la montée des eaux du fleuve Niger fait des milliers de déplacés

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Des riverains victimes des inondations ont quitté leurs toits pour se réfugier dans les salles de classe en attendant l’intervention de l’Etat.

La situation est grave dans certaines localités de Niamey au Niger. Les eaux du fleuve Niger continuent à monter détruisant tout sur leur passage. Conséquence : de nombreuses familles sont sans abris. Ces dernières semaines, les sinistrés prennent d’assaut les classes d’écoles en attendent l’aide de l’État et des humanitaires à quelques jours de la rentrée des classes.

Des salles de classe réquisitionnées

En une nuit, les dernières des zones encore inondées sont aujourd’hui sous les eaux au quartier Kirkissoye de Niamey. Dans la périphérie, plusieurs écoles sont prises d’assaut par les sinistrés. Madame Amine Hassan, une mère de sept enfants, témoigne. « Nous sommes restés ici avec nos familles. Nous attendons que l’on nous aide. Nous sommes dans les classes en attendant, pour voir ce qu’un divin va faire», a-t-elle confié à RFI.

Adiza Boncano et ses enfants sont à la merci des moustiques : « Nous n’avons ni à boire, ni à manger depuis notre arrivée dans les classes. Il n’y a rien que des moustiques qui nous piquent à longueur de journée. Regardez nos corps, les enfants et moi. Dès que les moustiques nous piquent ce sont des boutons et si nous nous grattons, les boutons se transforment en plaies».

Dans l’ensemble c’est la désolation au sein des familles. Dans cette cours d’école, des matelas, des lits en bois et autres habits sont séchés, Aboubakr Salam est entouré de sa famille. « On est ici depuis trois semaines, on a rien trouvé. Le chef est venu pour dire de prendre les noms et rien à signaler, jusqu’à présent. »

Des milliers de déplacés

Quelque 23.000 personnes ont dû quitter leurs foyers à cause d’inondations dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, ont annoncé des députés de la région, dans une déclaration publique au Parlement. Les pluies exceptionnelles enregistrées ces dernières semaines dans cette zone semi-désertique ont fait déborder le fleuve Niger. Selon les experts de l’Autorité du bassin du Niger (ABN), si la tendance torrentielle continue, les dégâts seront sévères selon eux.

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