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Nouveau code électoral du Burkina Faso : ce qui fâche !

Lors de la plénière du 25 août, certains députés ont refusé de l’adopter arguant que « ce texte ne prends pas suffisamment en compte les réalités du terrain électoral »

L’adoption du nouveau code électoral n’a pas été approuvée par la majorité des députés à l’assemblée nationale. Car pour eux, le texte doit permettre de sauvegarder les institutions et la démocratie, malgré la hausse de l’insécurité dans certaines zones du pays. Jugé anti-démocratique, il va plutôt priver de nombreux Burkinabè de leur droit de vote.

Ce qui fâche reposent sur les articles 122.2, 148 et 155. Aziz Diallo, le député-maire de Dori interviewé par Jeune Afrique, a voté contre la modification du code électoral parce qu’estime-t-il, « le texte qui nous a été présenté n’est pas de nature à renforcer  la démocratie et la cohésion  sociale, déjà mises à rude épreuve. De facto ajoute-t-il, « ce texte crée une catégorie de Burkinabè qui sera exclue du processus électoral ».

Ce qui change

Le nouveau code électoral prévoit qu’en cas de force majeure, ou de circonstances exceptionnelles » empêchant d’organiser les élections, sur une partie du territoire, les élections seront validées sur la base des résultats des bureaux de vote ayant ouvert.

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Selon Aziz Diallo, la participation à l’élection présidentielle pourra être maximisée car le scrutin est national, mais le problème se pose  au niveau des élections locales.  Les défenseurs du texte le présente plutôt comme  un moyen de maintenir la démocratie au Burkina Faso malgré l’insécurité grandissante.

L’article de tous les maux

L’article 122.2 du code électoral qui disposait : « Le territoire national est la circonscription électorale pour le referendum », après modification se voit complété : « Toutefois, en cas de force majeure ou de circonstance exceptionnelle dûment constatée par le Conseil constitutionnel sur saisine du Président du Faso, après rapport circonstancié de la CENI, entrainant l’impossibilité d’organiser le referendum sur une partie du territoire national ou à l’extérieur, l’élection est validée sur la base des résultats de la partie non affectée par la force majeure ou la circonstance exceptionnelle ».

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