Pour le camp de l’ex-président ivoirien, tous les moyens légaux seront utilisés pour que M. Gbagbo rentre dans ses droits. Des manifestations ne sont pas exclues.
L’exclusion de Laurent Gbagbo de la présidentielle n’a pas fini de faire parler. D’après le journal en ligne La Nouvelle Tribune, le camp Gbagbo ne va pas rester les bras croisés. Après avoir promis de déposer la candidature de l’ex-chef d’État ivoirien à la présidentielle du 31 octobre, ses partisans veulent passer à la vitesse supérieure.
La détermination du camp de l’ex-président
Interviewée par la chaîne française TV%, Mme Georgette Nekalo, la représentante du FPI en France parle sans langue de bois de la détermination du camp de l’ex-président.
Selon elle, rien ne justifie l’exclusion de Gbagbo, surtout que celui qui dirige le pays, avait lui-même dénoncé son exclusion il y a quelques années. À la question de savoir comment est-ce que le FPI comptait s’organiser, elle affirme que son parti va se battre jusqu’au bout.
Pour elle tous les moyens légaux seront de mise. Y compris les manifestations en faisant clairement référence aux gilets jaunes. Quant aux troubles internes au FPI avec le camp Affi N’Guessan, elle rappelle qu’il a été exclu du parti. Ne reconnaissant donc pas sa candidature au nom du parti.
Gbagbo coincé à l’étranger
Chef d’Etat ivoirien entre 2000 à 2010, Laurent Gbagbo a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI). Mais reste coincé à l’étranger car, attendent à Bruxelles un éventuel procès en appel. M. Gbagbo a le droit de voyager à condition que le pays d’accueil accepte sa présence.
S’agissant d’Alassane Ouattara, 78 ans, il a déposé son dossier pour briguer un troisième mandat. Alors que l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, devrait en principe déposer son dossier ce jeudi comme candidat de son parti.
Rappelons que l’élection présidentielle ivoirienne a lieu le 31 octobre 2020. Le président sortant est au pouvoir depuis la présidentielle de 2010. Il avait été élu au second tour face au président Laurent Gbagbo.
Le scrutin avait débouché sur une crise politique en raison de l’annulation des résultats dans plusieurs régions du pays. Une crise qui s’était transformée en guerre civile se terminant par la prise de la capitale par les forces nouvelles pro-Ouattara.