Par peur que le scénario de l’explosion de Beyrouth, la société civile surveille de près les lieux de stockage de ce produit chimique.
Près de 3.050 tonnes de nitrate d’ammonium ont été transportées du port autonome de Dakar pour les mines d’or de la région de Kayes. C’est dans le nord-ouest de Bamako. Par peur que le scénario de l’explosion de Beyrouth ne se répète, les autorités régionales et la société civile surveillent de près les lieux de stockage de ce produit chimique.
Voici plusieurs semaines plusieurs qu’elles attirent l’attention des autorités régionales sur la nécessité de prendre des dispositions pour éviter un drame à cause de la grande quantité de nitrate d’ammonium qui a transité par la ville.
Des mesures appropriées prises
« Après plusieurs investigations, nous avons appris que des mesures appropriées ont été prises pour l’acheminement des produits (nitrate d’ammonium, ndlr) à destination et que le trajet initial qui était la RN1 (route nationale numéro 1, ndlr) entre Dakar et Kayes a été dévié. Les cargaisons sont parties à environ 15 kilomètres à la ronde avant d’entrer dans la ville pour acheminer le produit vers sa destination finale. » Rassure Mamedy Dramé est le président du FARK, le Front d’actions pour la région de Kayes.
D’après les autorités régionales, ce n’est pas la première fois que ces produits arrivent sur le sol malien. Mais cela fait des années que du nitrate d’ammonium. Mais aussi du cyanure transitent depuis la frontière sénégalaise jusqu’aux sociétés minières basées dans le cercle de Kenieba, dans le sud-ouest de la région de Kayes.
Les services de la douane indexés
« Ce qui est important pour nous, c’est de pouvoir apporter la sécurité nécessaire pour qu’il n’y ait pas d’accident. C’est ce qui a été fait. A ce niveau, la douane peut jouer un rôle important. Mais aussi le service de l’environnement, notamment la Direction régionale de l’assainissement et du contrôle des nuisances qui a été associée à la démarche. » Affirme Bata Ndiaye, secrétaire général du Conseil régional de Kayes.
Selon Fousseyni Diakité est l’ex-directeur de l’exploration chez Randgold Ressources Mali. Il estime que les risques autour du nitrate d’ammonium sont avant tout liés aux conditions de stockage.
« La population civile n’a pas accès à l’ammonium en tant que tel. Parce qu’il est utilisé seulement dans l’industrie chimique et dans les mines, hors de l’usage commun de la population. Les risques c’est lorsqu’il stocké en grande quantité quelque part. A ce moment il peut y avoir des explosions. Le risque pour la population est lié au stockage. »