Alassane Ouattara est resté inflexible face à la mission conjointe de la Cedeao, des Nations unies et de l’UA. D’abord, sur le maintien de la date du scrutin présidentiel, maintenu pour le 31 octobre. Et ensuite, sur le respect des décisions prises par le Conseil constitutionnel.
La mission conjointe de la Cedeao, des Nations unies et de l’UA, s’est séjournée en Côte d’Ivoire du 4 au 7 octobre. Conduite par Shirley Ayorkor Botchway la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, cette délégation est repartie du pays sans parvenir à rapprocher les différentes parties. Pourtant, Alassane Ouattara (ADO), s’est entretenu à deux reprises avec les membres de la mission conjointe.
Selon Jeune Afrique, le chef de l’État ivoirien s’est montré inflexible sur deux points. Premièrement, sur le maintien de la date du scrutin présidentiel, maintenu pour le 31 octobre. Et deuxièmement sur le respect des décisions prises par le Conseil constitutionnel.
La réticence d’Alassane Ouattara
La mission avait pourtant relayé auprès d’ADO leur souhait de repousser l’élection après avoir rencontré les différentes personnalités de l’opposition. Au début réticent face à l’idée d’une telle médiation, Alassane Ouattara avait ensuite demandé qu’elle soit dirigée par la Cedeao.
Mais ces dernières semaines, certains acteurs diplomatiques sous-régionaux se sont dits surpris par l’inertie de l’organisation sur le dossier ivoirien. Or qu’elle est très investie sur ceux de la présidentielle à venir en Guinée ou de la gestion du coup d’État au Mali.
Le président ivoirien refuse tout discours alarmiste
D’après eux, le fait que l’Ivoirien Jean-Claude Brou, un proche d’Alassane Ouattara, préside la commission de la Cedeao, y est pour quelque chose. Une raison suffisante pour confier la direction de cette mission à la présidence tournante de la Communauté, assurée par le Ghana.
En dépit de l’inquiétude de la communauté internationale, le président ivoirien refuse tout discours alarmiste. C’est, toujours selon Jeune Afrique, ce qu’il avait déclaré à son homologue français Emmanuel Macron, début septembre à Paris. Une position que le président sortant a réaffirmée quelques semaines plus tard par téléphone au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.