Au pouvoir depuis 2010, le chef de l’Etat ivoirien n’a pas l’intention de retirer sa candidature est fortement contestée par l’opposition.
Alassane Ouattara, 78 ans, est candidat à un troisième mandat en Côte d’Ivoire. Sa candidature est fortement contestée par l’opposition qui l’estime contraire à la Constitution. Elle appelle à la « désobéissance civile » pour empêcher notamment la tenue du scrutin.
Alors que l’élection est prévue le 31 octobre, des violences meurtrières sont survenues un peu partout dans le pays. Occasionnant la mort d’une trentaine de personnes depuis le mois d’août. Mais pour le président-candidat, il n’y a cependant aucune raison de reporter le vote ou de retirer sa candidature.
« Ma candidature est une candidature d’urgence »
« J’en suis désolé, mais l’opposition provoque des violences car elle n’a pas d’arguments. La Constitution ne m’interdit pas d’être candidat. Ma candidature est une candidature d’urgence face à un cas de force majeure suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly », explique Alassane Ouattara. Il s’exprime dans un entretien accordé au journal Le Monde.
S’il est a décidé de briguer un autre mandat, c’est parce que son parti l’a voulu. « Il est majoritaire à l’Assemblée, au Sénat et dans les mairies, cela signifie que la majorité des Ivoiriens m’a demandé d’être candidat ». Fait-il savoir.
Au pouvoir depuis 2010, le chef de l’Etat ivoirien n’a pas l’intention de jeter l’éponge. Je me présente contre ma volonté, ce n’est pas un plaisir, confie le candidat du Rhdp. « Je me fais insulter alors que je serais parti auréolé aussi bien en Afrique que sur la scène internationale. Je tiens à mon aura mais voulez-vous que j’abandonne mon pays à ces ivoiritaires. Ces gens qui ont dilapidé les ressources de la Côte d’Ivoire pendant des décennies ? J’avais une obligation citoyenne et personnelle d’être candidat ».
Investi samedi 22 août candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara a officialisé sa candidature lors d’une allocution, le 6 août. Depuis lors, le pays est dans une crise socio-politique qui fait craindre le pire.