Jeudi soir à Paris, 24 passagers d’Air Austral qui partaient vers Nosy Be en passant par la Réunion n’ont pas pu voyager.
Pour éviter d’importer la pandémie du coronavirus, Madagascar interdit désormais sur son sol des passagers issus de neuf pays du continent européen. Il s’agit notamment de l’Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays Bas, Pologne. Mais aussi du Royaume Uni, Ukraine ainsi que de la Russie, informe une note de l’aviation civile de Madagascar (ACM), publiée jeudi soir.
Dans les détails, ce sont des vols vers l’île de Nosy Be qui sont les principaux visés par cette interdiction d’embarquement. D’autant que les vols commerciaux ne sont pas autorisés à reprendre. Le dernier vol de rapatriement vers Madagascar aura lieu le 1er novembre, conformément à l’annonce du président de la République dimanche dernier.
« Les pays cités subissent tous une deuxième vague de pandémie »
Le président malgache avait prolongé la fermeture des frontières pour une période indéfinie. Excepté le ciel de l’île de Nosy Be ouvert depuis le 1er octobre pour la reprise du tourisme. « Nous ne voulons pas que le coronavirus revienne à Madagascar. Les pays cités subissent tous une deuxième vague de pandémie. C’est une liste qui est bien sûr amenée à évoluer compte tenu de la situation sanitaire », justifie Joël Randriamaranto, le ministre du Tourisme.
Jeudi soir à Paris, 24 passagers d’Air Austral qui partaient vers Nosy Be en passant par la Réunion n’ont pas pu voyager. Ils avaient été prévenus de cette interdiction seulement au dernier moment, apprend-on.
Durant des mois, le chef de l’État malgache, Andry Rajoelina, a fait la promotion de Covid-Organics, pour prévenir et traiter le coronavirus. L’OMS, très méfiant, n’a jamais recommandé cette tisane, médicament sans preuve scientifique. En dépit de ce doute, le chef de l’Etat a débuté la production d’une gélule d’un autre médicament. Appelé CVO+, ce remède est à base d’une plante, l’artémisine, comme le Covid-Organics.