Des perturbations ont été constatées sur les connexions mobiles alors que les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle étaient attendus.
Depuis trois jours, les Guinéens sont sans connexion internet. Cette situation perturbe les communications à l’international, mais aussi, compromet la relation entre le gouvernement et l’opérateur de téléphonie mobile Orange. Les utilisateurs accusent leur opérateur d’entraver à la liberté d’expression et au droit à l’information des citoyens dans un contexte aussi sensible qu’une élection présidentielle.
Pour sa défense, la filiale de Sonatel dirigée par Aboubacar Sadikh Diop à 9% a publié dimanche 25 octobre, un communiqué qui confirme une coupure depuis vendredi, « sans préavis, de ses liens de sorties à l’international au niveau de Guilab ». Ce dernier, se charge de la gestion et de la commercialisation du câble à fibre optique international ACE, ligne qui raccorde la Guinée au réseau internet mondial.
L’Agence de régulation dément
Un haut responsable de Sonatel pointe du doigt l’Agence guinéenne de régulation, dirigée par Yacouba Cissé. Celui-ci a demandé le 23 octobre à l’ensemble des opérateurs de télécommunications (Orange, MTN et Cellcom) de réduire le débit internet :
« Ce sont des exigences qui sont prévues au cahier de charges et auxquelles chaque opérateur est tenu de donner suite sans discussion », confie le responsable de Sonatel. Le patron de l’ARPT, rejette en bloc ces accusations arguant qu’il, « s’agit d’une panne intervenue au niveau de Guilab ».
Condamnations des ONG
C’est la deuxième fois que le pays connait une restriction d’accès aux communications internationales en temps d’élection présidentielle.
Plusieurs ONG, dont, Netblocks, mais aussi le projet internet outage detection and analysis (loda) du Centre pour l’analyse appliquée des données Internet (Caida), basé à l’université de San Diego aux Etats-Unis ont chiffre à l’appui confirmé la coupure. Elle est plus importante en termes, d’absence de débit.