La mission conjointe composée de l’ONU, Cédéao et l’Union africaine demandent la fin du blocage du domicile du candidat à la présidentielle du 18 octobre dernier.
Une mission composée de la Cédéao, l’Union africaine et l’ONU vient de séjourner en Guinée. Elle avait pour but de tenter d’apaiser les tensions après la présidentielle du 18 octobre.
Arrivée à la fin de leur mission, cette mission conjointe demande notamment la levée du blocage du domicile du chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo. C’est ce qui ressort du communiqué final lu devant la presse ce matin.
« La mission conjointe a également observée les dispositifs sécuritaires particuliers mis autour de la résidence du candidat de l’UFDG, M. Cellou Dalein Diallo, ainsi que des locaux de son parti suite à sa déclaration sur les résultats de l’élection présidentielle. La mission exhorte les autorités guinéennes à lever ces dispositifs dans la perspective d’un dialogue inclusif », a déclaré le général Francis Béhanzin. C’est le commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Des violences post-électorales
Au sujet des violences post-électorales, la mission exhorte les autorités de mener des enquêtes sur leurs auteurs. Ainsi que de faire en sorte que les « forces de défense et de sécurité agissent avec retenue et professionnalisme dans la gestion des manifestations ».
D’après les chiffres du gouvernement, 21 personnes sont mortes. Tandis que l’opposition dénombre de son côté une trentaine de victimes.
En résumé, la délégation « encourage toutes les parties à recourir aux institutions et dispositions légales » pour résoudre les différends issus de l’élection. Elle révèle avoir rendu « une visite de courtoisie » à Alpha Condé. Puis s’est rendu lundi soir au domicile de Cellou Dalein Diallo, l’opposant qui affirmait « ne pas attendre grand-chose de ces émissaires ».
Notons que deux vice-présidents de l’UFDG interpellés juste après la réunion avec les diplomates ont finalement été libérés. C’était aux environ 1h30 plus tard, selon l’un d’entre eux, Fodé Oussou Fofana. Celui dit avoir été reconduit chez lui par le directeur de la police judiciaire en personne.