Des heurts ont été enregistrés lundi sur l’île de Pemba, fief de l’opposition sur l’archipel, selon la presse locale.
« A mon grand désarroi, j’ai vu et entendu des rapports selon lesquels des représentants du gouvernement et des forces de sécurité perturbent et freinent la capacité des candidats à faire campagne librement », a écrit la semaine dernière dans un communiqué l’ambassadeur américain Donald Wright.
Le diplomate a également estimé que « la fréquence et la sévérité de ces perturbations » s’étaient accentuées à l’approche du scrutin.
En effet, le président John Magufuli avait, après son élection pris des mesures populaires. S’invitant dans les bureaux des fonctionnaires pour vérifier leur travail ou bien réduisant drastiquement les voyages officiels.
La dérive autocratique
Mais le retour de l’opposant Tundu Lissu, rentré au pays après trois ans d’exil, a ragaillardi une opposition fragilisée par les arrestations. Tout comme des attaques et les interdictions de meeting politiques en dehors des périodes électorales.
Dernier acte de répression qui n’en finit plus pour les organisations de défense de droits de l’homme. Après un rassemblement du parti d’opposition ACT-Wazalendo, Seif Sharif Hamad le principal candidat du parti sur l’île de Zanzibar a été arrêté. C’était lorsqu’il se rendait à un bureau de vote de Garagara, où il avait annoncé son intention de voter dès mardi.
Des actes de violences sur l’île de Pemba, fief de l’opposition sur l’archipel, ont également été signalés lundi soir. Selon les partisans de l’opposition ceux-ci étaient pré-cochés, ce qui aurait mené à une manifestation de grande ampleur.
Le parti accuse les forces de l’ordre d’avoir tué au moins neuf manifestants, à la veille du scrutin tant attendu. Toujours selon le parti d’opposition, plus de cents personnes auraient été arrêté.