En grève depuis quelques temps, les enseignants demandent des changements. Leurs revendications portent notamment sur l’immatriculation et paiement des nouveaux enseignants…
Un vent d’incertitude souffle sur l’année scolaire deux semaines après la réouverture officielle des classes en RDC. En grève depuis quelques temps, les enseignants demandent des changements. Leurs revendications sont toujours les mêmes : immatriculation et paiement des nouveaux enseignants, application du barème de paie convenu en 2019 et audit pour détecter les enseignants fictifs.
En dépit de ce contexte difficile, Willy Bakonga, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), assure que les cours ont certainement démarré dans les écoles lundi. Il a été vite rattrapé par la réalité.
Dans la plupart des écoles de Kinshasa primaires et secondaires, la grève s’est poursuivie. Conséquence : les élèves n’ont jamais vu leurs enseignants, d’autres reçoivent les élèves mais sans dispenser de cours.
L’ouverture de négociations formelles
Pour Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), une suspension a été décrétée, pour permettre l’ouverture de négociations formelles. La date n’est toujours pas connue. Pourtant des discussions informelles entre les deux partis ont eu lieu.
Mais le ministre Willy Bakonga s’indigne face à la surenchère. A l’en croire, la façon d’agir de certains enseignants n’est pas « plausible ». Car « quand on discute, on doit faire table rase, arrêter les combats comme on les dit. Ça c’est la surenchère et la mauvaise volonté ». Le ministre affirme qu’il y a « des gens qui sont prédisposés à aller contre la gratuité de l’enseignement. Ils veulent qu’on revienne sur l’ancien système de la motivation des enseignants par les parents ».
Le comportement dénoncé vise essentiellement les écoles catholiques de la capitale. Leurs gestionnaires se plaignent d’une gratuité de l’enseignement qui ne tient pas compte des conditions de travail et qui risque de liquider la qualité.