Dans une déclaration à la presse, António Guterres a demandé à tous les ivoiriens de veiller à ce que la présidentielle se déroule de manière pacifique.
Depuis ce samedi 31 octobre, les Ivoiriens se rendent dans les bureaux de vote pour élire leur président de la République. À la veille du scrutin, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé à tous les Ivoiriens de veiller à ce que la présidentielle se déroule de manière pacifique.
« Le Secrétaire général exhorte tous les leaders politiques et d’opinion, ainsi que leurs partisans, à s’abstenir de toute incitation à la violence, de répandre la désinformation et d’utiliser des discours de haine », a déclaré Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.
« Il encourage les autorités, y compris les forces de sécurité, à créer un environnement sûr et à protéger et faire respecter les droits de l’homme durant le processus électoral », a ajouté le porte-parole d’António Guterres.
Le patron de l’ONU incite intensément les dirigeants politiques et leurs partis à résoudre tout différend qui pourrait survenir par le dialogue. « Il réitère l’engagement des Nations Unies à soutenir les efforts du pays visant à consolider les acquis démocratiques et la cohésion nationale », a conclu le porte-parole.
La semaine dernière, le Secrétaire général de l’ONU avait déjà demandé aux leaders politiques et d’opinion en Côte d’Ivoire de rejeter « tous discours haineux et incitations à la violence d’inspiration politico-ethniciste ».
Un langage discriminatoire
L’ONU craint surtout les conséquences des discours haineux et incitations à la violence d’inspiration politico-ethniciste sur le terrain. « Nous appelons toutes les parties à s’abstenir d’utiliser un langage discriminatoire et provocateur avec des affiliations ethniques qui pourrait conduire à davantage de divisions dans la société et, en fin de compte, à la violence », avait déclaré Ravina Shamdasani, une porte-parole du HCDH.
Il n’y a pas que l’ONU qui souhaite une élection dans la paix. Hier vendredi, l’Alliance des religions en faveur de la paix, qui réunit les représentants de plusieurs cultes, musulmans et chrétiens, a fait une déclaration : « Nous pensons que faire encore un appel à la paix la veille du scrutin est un plus. Nous pensons que cela peut avoir un impact, un résultat positif. Celui d’apaiser les cœurs», a indiqué le père Emile Kelignon Aka, porte-parole de l’Alliance au micro de RFI.