Les candidats ont jusqu’en début de semaine prochaine pour déposer individuellement leurs recours.
Réunis au sein d’un collectif, 10 candidats malheureux à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier contestent les résultats officiels proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Dans ce collectif, presque tous les candidats sont représentés, excepté Laye Souleymane Diallo. Il a été exclu pour avoir félicité le président Alpha Condé pour sa réélection.
« Les participants ont été unanimes à reconnaître que le scrutin a été entaché de graves irrégularités […] Compte tenu des graves irrégularités enregistrées avant, pendant et après le scrutin, les participants ont décidé de rejeter catégoriquement les résultats provisoires proclamés par la Céni le samedi 24 octobre au Palais du peuple, déclare la candidate. Les candidats ont décidé d’introduire chacun un recours à la Cour constitutionnelle et lancent un appel à cette Cour pour qu’elle fasse preuve d’objectivité et de responsabilité dans le traitement du contentieux électoral. », a déclaré Makalé Traoré, la candidate du parti politique PACT.
La décision de la Cour Constitutionnelle attendue
Les candidats ont jusqu’en début de semaine prochaine pour déposer individuellement leurs recours. Selon les résultats officiels, Cellou Dalein Diallo est arrivé second mais s’est déclaré vainqueur selon son propre décompte des voix.
Il appelle à suspendre les manifestations : « Il faut laisser le temps aux familles de faire leur deuil. Il faut aussi permettre aux populations de s’approvisionner en denrées de premières nécessités. »
La Commission électorale a déclaré Alpha Condé, vainqueur de l’élection présidentielle dès le 1er tour avec 59,51%. Le principal opposant Cellou Dalein Diallo, crédité de 33,50% des voix, ne reconnait pas les résultats de l’élection qu’il estime avoir remportée. Il dénonce l’« Indifférence coupable » de la part de la communauté internationale. « La répression sauvage en Guinée n’a jamais été condamnée » affirme-t-il.
La Céni, dans un communiqué, affirme que les opérations de centralisation n’ont souffert « d’aucune entorse ». La décision de la Cour Constitutionnelle ne sera pas susceptible de recours.