L’activiste Kemi Seba, président de l’ONG Urgences panafricanistes, se trouve actuellement en Côte d’Ivoire. Un pays dont il avait été expulsé en mars 2019, et qui l’a déclaré persona non grata.
De son lieu de résidence, il s’attaque aux chefs d’Etats africains. Après Alassane Ouattara, à qui il promettait de troubler le scrutin du 31 octobre, il s’en prend au président béninois, Patrice Talon. Ce Franco-Béninois dit vouloir : « mettre fin au long état de grâce accordé à Patrice Talon ».
Fortraiture
Depuis la Côte d’Ivoire, l’activiste a attaqué frontalement le président béninois qu’il accuse de « fortraiture » pour avoir tué la démocratie et pointe son incapacité à tolérer « toute voix dissidente » qu’il traque, pourchasse et censure.
Pour Kémi Séba, le développement oui, mais celui-ci, n’a pas besoin de se faire au détriment de la démocratie. Pour cette mise au point, l’activiste sait qu’il pourra être arrêter à son retour au Bénin.
Kémi Seba reconnait que le Bénin, ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, est parvenu à se construire une réputation internationale fondée sur une certaine réussite politique.
Mais Patrice Talon, depuis son élection en 2016, est à l’origine de la dérive autoritaire enregistrée depuis quelques années.
L’équation du FCFA
Lors de son interview face aux médias français, le Chef d’État béninois, Patrice Talon, va aborder le sujet du Franc CFA. Chose sur laquelle va se pencher Kemi Seba, qui se réjouit que la lutte anti-CFA est sur la bonne voie. Au sujet du retrait des réserves de change du Bénin au Trésor français, Kémi Séba déclare :
« Le président Béninois n’a au final, de manière timide fait que répéter les conclusions de la Cedeao visant à ce que, l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest, abandonnent collectivement et progressivement le taux de change fixe du Franc CFA, adossé à l’euro pour aller vers une monnaie Eco, au taux de change flexible, arrimée cette fois à un panier à devises du peuple et de nos mobilisations) » dit-il .
Néanmoins, au sujet du FCFA, l’activiste trouve que le pays est malade à cause d’un « gouvernement dont le ministre des Finances clame que le FCFA, vecteur du système colonial français est une bonne chose pour le Bénin et pour la région ».