Réélu pour un troisième mandat, le chef de l’Etat ivoirien compte aller au bout de sa présidence malgré les controverses.
Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix, dès le premier tour. Ces sont les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) le mardi 03 novembre.
Le taux de participation est estimé à 53,90% et le nombre d’inscrit est passé de 7.495.082 à 6.066.441 inscrits, selon la CEI. Le président sortant, Alassane Ouattara a donc recueilli 3.031.483 de voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés à ce scrutin marqué par des violences meurtrières.
Après une campagne ponctuée de violences, le président ivoirien Alassane Ouattara brigue enfin un troisième mandat malgré les controverses.
Fraichement élu, le chef de l’Etat estime que c’est une polémique inutile car« en France, il n’y avait pas de limitation de mandat jusqu’il y a 20 ans. Ce pays a été un pays jeune. En Italie c’est la même chose. En France vous avez combien de mandat avant que Nicolas Sarkozy ne change la constitution ? Aux USA avant que la constitution ne change il y ‘avait combien de mandat ? En Chine il y’a combien de mandat ?», S’interroge Alassane.
Il s’exprimait samedi dernier à la sortie du bureau de vote du lycée Sainte Marie.
« Vous deviez arrêter d’imposer les normes de l’Occident aux africains »
«Pourquoi vous en faites un problème ? En Italie c’est la même chose. Vous deviez arrêter d’imposer les normes de l’Occident aux africains. Nous sommes suffisamment majeures pour gérer nos pays. Nous le faisons en fonction de nos objectifs», renchérit-il.
En Côte d’Ivoire, le choix d’Ouattara de briguer un troisième mandat a été très contesté par l’ensemble des acteurs politiques. Notamment Henri Konan Bédier du Pdci, Pascal Affi N’guessan du Fpi, ainsi que Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.
Pour Alassane Ouattara, le choix d’aller contre sa candidature est inopérant puisque même «en Allemagne Angela Merkel est en train de faire son 4ème mandat. La Côte d’ivoire est un pays qui est sorti de crise, qui a besoin de stabilité et c ‘est au nom de cette stabilité que j’ai personnellement accepté de faire ce mandat auquel j’avais renoncé», martèle le chef de l’Etat.