Ils réclament le versement de primes, gelé depuis 2016, selon le journal Le Monde.
Au Tchad, les enseignants des écoles publiques ont commencé lundi 2 novembre une grève de cinq jours. Ils réclament le versement de primes, gelé depuis 2016, rapporte le journal Le Monde dans sa version numérique.
« Le mot d’ordre est respecté à 100 %, aucun établissement de l’enseignement public sur l’ensemble du territoire n’est fonctionnel », a indiqué Ngartoïdé Blaise. Une information qu’a confirmée Doungous Abraye, le délégué à l’éducation et à la jeunesse de la province de N’Djamena, la capitale tchadienne : «Tous les établissements publics à travers le pays sont entrés en grève », dit-il.
« Nous réclamons le paiement de nos titres de transport de 2016-2019 et le versement des avancements [primes] de 10 000 FCFA », que les enseignants ont touché tous les deux ans jusqu’en 2016, a déclaré Ngartoïdé Blaise.
Des pourparlers
Depuis cette année, le gouvernement tchadien a pris des mesures pour faire face à la crise économique et financière. Une crise causée par la chute des cours du baril de pétrole, comme avec la baisse du salaire des fonctionnaires, ou bien encore le gel des primes. Seules les écoles privées, payantes dans un pays où près de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, restent ouvertes.
Dans ce pays enclavé d’Afrique Centrale, les enseignants dans les écoles primaires touchent environ, sans les primes et les frais de transport, 200 000 FCFA (quelque 300 euros), et 300 000 francs CFA (environ 450 euros) par mois pour un enseignant du secondaire, d’après le ministère de l’éducation.
Lundi, les enseignants grévistes et le gouvernement sont entrain en pourparlers pour la suspension de la grève. Le ministre Aboubakar Assidick Choroma, en charge de l’Education nationale et de la promotion civique et Ali Mbodou Mbodoumi de Fonction publique de l’Emploi et du dialogue Social ont précisé au cours de l’entretien que le gouvernement œuvre pour la résolution des points de revendication. Particulièrement en ce qui concerne le dégel des effets financiers des avancements et de reclassements.