Le ministre de la Justice Sansan Kanbile a annoncé que le tribunal de première instance d’Abidjan a été saisi suite à la désobéissance civile et la création du conseil nationale de transition.
Le gouvernement ivoirien saisit la justice suite à la désobéissance civile et la création du conseil nationale de transition. C’est ce qui ressort d’une déclaration à la presse ce mardi matin, 03 novembre 2020.
Le gouvernement ivoirien indique que la mise en place d’un conseil national de transition «devant se substituer aux institutions républicaines légalement établies». Tout comme les violences perpétrées suite au boycott actif «constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national».
Le ministre de la Justice Sansan Kanbile a annoncé que le procureur de la République et le tribunal de première instance d’Abidjan avaient été saisis. Le but que « soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions».
S’agissant des tirs et les détonations entendues lundi soir près du domicile de certains leaders de l’opposition, le ministre de la Sécurité Diomande Vagondo a affirmé que les forces de l’ordre avaient procédé à du maintien de l’ordre avec la «dispersion de petits groupes».
Scènes de violence dans les quartiers
Au lendemain de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, quatre personnes d’une même famille sont mortes dans l’incendie de leur maison lors de troubles dimanche à Toumodi. C’est à une quarantaine de kilomètres de Yamoussoukro.
«Une dizaine de maisons ont été brûlées. Deux camions aussi. Des restaurants, boutiques maquis (restaurants-bars à ciel ouvert, ndlr) ont été cassés. Il y a d’importants dégâts», a affirmé une proche de la famille.
Pas moins de cinq autres personnes sont mortes dans des violences depuis le jour de la présidentielle : trois à Tehiri (centre-ouest), près de Gagnoa, le fief de l’ex-président Laurent Gbagbo, une à Oumé, toujours près de Gagnoa. Et enfin, au moins un à Tiebissou, où le maire fait état de quatre morts.
Rappelons qu’Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix, dès le premier tour. Ces sont les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) le mardi 03 novembre.