Le président sortant a lancé jeudi 5 novembre sa campagne à Bobo-Dioulasso.
Au Burkina Faso, le scrutin présidentiel du 22 novembre 2020. Candidat à un second mandat, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, a lancé jeudi 5 novembre sa campagne à Bobo-Dioulasso.
« Nous nous sommes battus contre l’adversité. Nous ne plierons pas l’échine, nous mènerons le combat jusqu’à ce qu’on ait la paix et la victoire pour notre peuple », a déclaré M. Kaboré à l’AFP. Il s’exprimait devant les 25 000 militants rassemblés au stade Sangoulé-Lamizana, habillé aux couleurs orange du MPP. C’est le Mouvement du peuple pour le progrès.
« Je viens solliciter cinq nouvelles années afin qu’ensemble nous travaillions pour la sécurité, la stabilité, la paix, la résilience du peuple burkinabé », a ajouté le chef de l’Etat aux militants.
Président du MPP, Simon Compaoré, a demandé aux militants de se mobiliser pour une victoire au premier tour. Mieux, pour « un coup K.O. », selon une formule à la mode en Afrique de l’Ouest.
Des violences djihadistes
A cause des violences djihadistes qui touchent une grande partie du territoire burkinabé, près de 1 500 villages dans 22 communes ne participeront pas au scrutin. Au mois de septembre dernier, les députés ont voté une loi permettant de valider les résultats de l’élection même si elle ne se déroule pas sur l’ensemble du territoire.
Samedi dernier, le Conseil constitutionnel a constaté l’existence d’une « force majeure ». C’est-à-dire la « non-couverture de 17,70 % du territoire national » par le scrutin en raison de la « présence de groupes terroristes dans les localités. Mais aussi de l’absence de l’administration dans les zones affectées, l’abandon par les populations de leurs sites d’habitation pour d’autres localités ».
Le Conseil constitutionnel a publié, jeudi soir 22 octobre, la liste définitive des candidats pour la présidentielle du 22 novembre prochain. Treize prétendants sont en lice dont une femme. Parmi eux, l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré, mais aussi Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition ou encore Yacouba Isaac Zida, ex-Premier ministre de la transition, en exil au Canada.