Cette autorisation ne montre pas que le ministère de la Justice avait des preuves de fraudes.
Bill Barr, le ministre américain de la Justice, a donné son feu vert lundi pour l’ouverture d’enquêtes sur des probables irrégularités pendant la présidentielle du 03 novembre. Alors que les enquêtes sur les fraudes électorales sont généralement de la compétence de chaque Etat.
Pour se justifier, Bill Barr a souligné que cette autorisation, adressée aux procureurs fédéraux du pays, ne montrait pas que le ministère de la Justice avait des preuves de fraudes : « Je vous autorise à enquêter sur des allégations substantielles d’irrégularités concernant les votes ou le comptage de bulletins avant la certification des élections dans vos juridictions, dans certains cas », a-t-il écrit dans sa lettre.
Et d’ajouter : « De telles enquêtes peuvent être menées s’il existe des allégations claires et potentiellement crédibles d’irrégularités qui, si elles étaient avérées, pourraient potentiellement avoir un impact sur le résultat d’une élection fédérale dans un Etat.»
Le dernier combat du clan Trump
Après l’annonce du ministre américain de la Justice, le responsable du service en charge des crimes électoraux, qui contrôle les enquêtes pour fraude, a démissionné. Richard Pilger a justifié sa décision dans un mail envoyé à son équipe. Affirmant qu’« après avoir étudié les nouvelles règles et leurs ramifications, [devoir] malheureusement démissionner de mon poste », d’après le New York Times.
L’annonce de Bill Barr doit réjouir l’équipe de campagne de Donald Trump. Elle mène des batailles judiciaires dans plusieurs Etats remportés sur le fil par Joe Biden( Pennsylvanie et Nevada en tête) pour tenter de contester leurs résultats. Ces efforts sont surtout menés par les fils du président sortant, qui relayent des allégations de fraude et d’irrégularités électorales, sans preuves à l’appui.
« Si les allégations sérieuses doivent être traitées avec beaucoup de soin, les réclamations spéculatives, fantaisistes ou farfelues ne doivent pas servir de base à l’ouverture d’enquêtes fédérales », a informé le ministre de la Justice.