Il s’agit d’une affaire de contrat public passé du temps où il était gouverneur de la province de Free State.
Ace Magashule, une des figures du parti au pouvoir en Afrique du Sud, est dans un pétrin. Le secrétaire général de l’ANC est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour corruption. Il s’agit d’une affaire de contrat public passé du temps où il était gouverneur de la province de Free State.
Ce mardi, Ace Magashule était en campagne dans un township de Soweto pour préparer les élections à venir lorsque l’information est tombée. Face aux journalistes présents, le secrétaire général de l’ANC a répondu n’avoir pas encore été notifié d’un mandat d’arrêt. Il dit innocent tout en se disant « prêt à toutes les éventualités ». « L’ennemi », a infiltré le parti au pouvoir, a-t-il déclaré.
C’est depuis des semaines que la rumeur d’un possible mandat d’arrêt contre Ace Magashule court. Mardi, la police a confirmé que ce mandat était officiellement signé. Elle a également annoncé que le secrétaire général de l’ANC devrait comparaitre dès ce vendredi.
Dans les détails, les accusations portées contre l’acteur politique remontent à 2014. Elles concernent un contrat de désamiantage pour un montant de 15 millions de dollars environ dans un quartier défavorisé de la province de Free State.
L’ANC en lambeaux
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud est plus en plus divisé. Au sein de l’ANC, Ace Magashule est issu d’une faction restée proche à l’ex-président Jacob Zuma. Ce groupuscule s’oppose à la faction de l’actuel président Cyril Ramaphosa. Depuis son accession au pouvoir, ce dernier tente de redorer le blason de ce parti détérioré par une série de scandales à répétition qui avaient entaché les 9 années au pouvoir de son prédécesseur.
« Ça fragilise une ANC déjà fragilisée et déjà très décousue. Donc la cohésion à l’intérieur de l’ANC est très faible, ce mandat d’arrêt va encore renforcer la division au sein de l’ANC et c’est pas sûr qu’à la longue, ça va payer. Bien que ce soit une très bonne chose, ça va quand même fragiliser l’ANC. », analyse un spécialiste de la politique sud-africaine.