Selon une note officielle du ministère de la Justice, ces biens sont vendus aux enchères du 11 au samedi 14 novembre.
Au Burundi, les biens de certains opposants vendus aux enchères, rapporte la Deutsche Welle, la radio internationale allemande, en français. Toute personne désirant acheter ces biens saisis par l’Etat, doivent se présenter dans les enceintes de l’ancienne présidence.
La vente aux enchères aura lieu à Bujumbura du 11 au samedi 14 novembre, renseigne une note officielle, le ministère de la Justice.
Cette procédure de vente aux enchères concerne une trentaine d’opposants au régime Burundais. Parmi eux, l’ancien vice-président, Bernard Busokosa, l’ancien porte-parole du CNDD-FDD au pouvoir, Onésime Nduwimana. Aussi, l’opposant Alexis Sinduhije, ou encore la directrice de la Maison Shalom, Marguerite Barankitse.
La justice a saisi leurs biens, meubles et immeubles en mai 2019. Ceux-ci avaient contesté le troisième mandat du président défunt, Pierre Nkurunziza, en 2015 : « Moi j’ai appris seulement qu’ils ont été à Ruyigi (dans l’est du Burundi), qu’ils ont pris donc des véhicules de la Maison Shalom et puis mes biens personnels. Mais les biens de la Maison Shalom, ce sont des biens qui appartiennent à la population, surtout aux enfants. On confond Marguerite Barankitse avec la Maison Shalom. Non. C’est une personnalité morale, la Maison Shalom », affirme Marguerite Barankitse qui vit en exil au Rwanda.
Neuf militaires condamnés à perpétuité
Les biens d’officiers de l’armée aux arrêts seront aussi vendus aux enchères. Il s’agit exactement de neuf militaires condamnés à perpétuité pour leur participation au coup d’Etat du 13 mai 2015.
Parmi eux, l’ancien chef d’Etat-major (en 2009), le général Godefroid Niyombare, ou encore le général Cyrille Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense. C’est l’un des principaux meneurs de ce putsch manqué.
Son avocat Me Bernard Maingain, estime que « cette façon de faire a pour objectif d’appauvrir les personnes qui sont en prison et de rendre leurs conditions de détention encore plus difficiles. On peut leur donner la chance d’attendre l’issue des procédures devant les hautes cours des droits de l’Homme, avant de s’attaquer à leurs biens. »