Ces formations politiques dénoncent le quota qui leur a été réservé dans les décrets publiés le 10 novembre dernier par les autorités de transition.
Les relations entre le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), la classe politique et la société civile sont sur une corde raide. Selon la Deutsche Welle, plusieurs partis politiques et syndicats ont affirmé qu’ils ne siégeront pas dans le nouvel organe législatif, le conseil national de transition. Ils sont contre le mode de désignation et le quota qui leur a été réservé dans les décrets publiés le 10 novembre dernier par les autorités de transition.
De son côté, M5-Rfp (Mouvement du 05 juin-rassemblement des forces patriotiques) n’exclut plus d’autres grandes mobilisations dans les jours à venir. Il revendiquait la présidence et au moins un quart de sièges au sein du Conseil national de transition (CNT). En définitive, celui-ci n’a décroché que 8 sièges sur 121.
De personnes non représentatives
Derrière le problème de quota, se cache une autre revendication. Choguel Kokalla Maiga, président du comité stratégique du M5-Rfp, dénonce « le manque de transparence qui entoure le processus de désignation ». « Cet organe législatif va être composé de personnes non représentatives, des personnes sans crédibilité, des personnes choisies à partir des manœuvres de la fraude et de la malice. »
D’après Kokalla Maiga, «c’est pour cela que le M5-Rfp a dit clairement qu’il ne désignera pas quelqu’un. Il met en garde les autorités également à ne pas choisir quelqu’un pour dire qu’il est du M5-Rfp.»
Pour la Convergence pour le développement du Mali (Codem), parti proche de l’ex-président IBK, il faut un sursaut national. La Codem se réserve le droit de ne pas reconnaitre le CNT et ses décisions. Le parti Yelema-le changement de l’ancien Premier ministre Moussa Mara ne va pas siéger non plus au sein du CNT.
« Nous avons décidé de ne pas participer au conseil national de la transition. C’est quand même une démarche que nous avons voulu adopter. », justifie Hamidou Doumbia, porte-parole du parti.