Cette annonce intervient après le lancement par le Maroc d’une opération militaire dans une zone tampon de ce territoire disputé.
Vendredi 13 novembre, les indépendantistes du Front Polisario ont annoncé la fin d’un cessez-le-feu vieux de 30 ans au Sahara occidental. Cette annonce intervient après le lancement par le Maroc d’une opération militaire dans une zone tampon de ce territoire disputé.
Impliqués dans les négociations politiques sur le Sahara occidental, les deux voisins du Maroc, appellent au calme. La Mauritanie, dont l’armée a consolidé ses positions à la frontière en milieu de semaine, demande à tous les acteurs à préserver le cessez-le-feu.
S’agissant de l’Algérie, l’un des soutiens du Front Polisario, elle appelle à l’arrêt des opérations militaires. Sabri Boukadoum, son ministre des Affaires étrangères, réitère deux choses : sa demande de nomination d’un émissaire onusien, le plus tôt possible, et la reprise des pourparlers suspendus depuis mars 2019. Des discussions qui impliquent le Polisario, le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie.
L’échec de l’ONU
Le secrétaire général des Nations unies, pour sa part, regrette que ses efforts des derniers jours pour éviter une escalade à Guerguerat aient été un fiasco. Antonio Guterres dit qu’il reste décidé à faire tout son possible pour éviter l’effondrement du cessez-le-feu conclu en 1991. Antonio Guterres a reçu une lettre de la direction du Front Polisario pour lui demander de saisir le Conseil de sécurité.
La région du Sahara occidental a déjà été au centre de vives tensions entre le Polisario, mouvement soutenu par l’Algérie, et le Maroc. Les deux parties se disputent depuis des décennies le territoire désertique malgré les efforts de règlement de l’ONU. Le Maroc contrôle 80 % de l’ancienne colonie, ses gisements de phosphate et ses eaux poissonneuses dans sa partie ouest, le long de l’océan atlantique.
Le royaume chérifien veut une « autonomie sous contrôle » du territoire où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années. Le Polisario, qui a proclamé une République sahraouie (RASD) en 1976, réclame un référendum d’autodétermination.