Les revendications de l’Union nationale des travailleurs du Mali sont principalement des revendications salariales.
Le Mali rattrapé par ses vieux démons. Après trois jours de deuil national en hommage au président Amadou Toumani Touré, la crise politique reprend ses droits. L’UNTM, premier regroupement syndical du pays, a débuté ce mercredi 18 novembre trois journées de grève, rapporte RFI.
Ce mouvement d’humeur de 72 heures intervient au moment pour les autorités de transition. Les revendications de l’Union nationale des travailleurs du Mali sont principalement des revendications salariales. Elles sont du moins, liées aux revenus des travailleurs maliens. Le président de l’UNTM, Yacouba Katilé, énumère trois revendications principales : la première est le cas des personnes qu’on appelle les « travailleurs compressés ».
Dans les détails, il s’agit des anciens salariés des entreprises du pays étatisées à partir des années 80. Ils ont été transférés dans le privé ou ont accepté des retraites anticipées dans des conditions qui n’ont pas toujours été respectées. Leur combat dure depuis plusieurs dizaines d’années.
L’UNTM réclame aussi l’harmonisation des grilles indiciaires des fonctionnaires. Enfin, elle demande une harmonisation des primes et indemnités accordées à certaines catégories de fonctionnaires.
La finalité est de faire en sorte que tout le monde soit au même piédestal. Le dirigeant syndical explique que les autorités de transition n’ont accepté de dialoguer que trois jours avant le début de la grève. Bien que ces premiers échanges se soient soldés par une fin de non-recevoir.
Le futur Conseil national de transition fait débat
Ce mouvement surgit en plein dans la première vraie « crise de légitimité » pour les autorités de transition : l’installation du futur Conseil national de transition qui fait débat depuis la semaine dernière.
Beaucoup de partis politiques n’ont, en effet, pas déposé de candidature pour ce qui sera l’assemblée législative de la transition. Ils accusent les militaires de s’y octroyer trop de représentants.
Le président de l’UNTM dit ne pas refuser sur le principe, de siéger au sein du CNT, mais dénonce la méthode Ainsi que le trop faible nombre de représentants attribués aux syndicats. En effet, quatre sièges sur 121 y sont prévus pour l’ensemble des organisations syndicales du pays.