Les bureaux de vote sont ouverts ce dimanche 22 nombre de 6h à 18h, pour accueillir près de 6,5 millions de Burkinabè. Ils élisent leur nouveau président mais aussi l’ensemble de l’Assemblée nationale. Ils sont treize candidats à briguer la magistrature suprême, dont le chef de l’État sortant Roch Marc Christian Kaboré.
Les bureaux de vote ont ouvert à 6h, heure locale. Les électeurs sont appelés à voter jusqu’à 18h. Près de 6,5 millions de Burkinabè désignent ce dimanche leur prochain président de la République et les 127 députés du parlement. Un double scrutin sous la menace djihadiste empêchant la tenue des élections dans au moins 1/5e du territoire.
Candidat à sa succession, le président sortant Roch Marc Christian Kaboré fait figure de favori. Ses principaux rivaux Zéphirin Diabré et Eddie Komboïgo espèrent le contraindre à un second tour et faire front uni. Seulement, ce scrutin ne se résume pas seulement à l’élection présidentielle.
Les électeurs doivent élire leur parlement. 10546 personnes sont candidates pour devenir parlementaire. Les 127 députés sont élus pour cinq ans. L’Assemblée nationale, après ces législatives, entamera sa VIIème législature. L’Assemblée sortante est dominée par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) avec un groupe de 55 députés.
Le MPP est présidé par le président sortant Roch Marc Christian Kaboré : « « Le vote que le peuple burkinabè accomplit ce 22 novembre 2020 est l’aboutissement d’un long processus. Aussi, voudrais-je saluer l’énorme travail abattu par la CENI et l’ensemble des intervenants de l’administration électorale », a tweeté Rock Kaboré.
L’enjeu sécuritaire, préoccupation des électeurs
La sécurité du pays est la préoccupation de nombreux électeurs. Les violences djihadistes et les violences intercommunautaires ont fait 1200 morts dans les zones du Nord et de l’Est du pays depuis 2015. Un million de personnes ont été déplacées.
Selon la Commission électorale, 6% des électeurs ne pourront pas voter. 1300 bureaux de vote sur un total de 21000 ne sont pas ouverts toujours selon la Commission électorale. Des zones du Nord et de l’Est du pays sont en effet en proie à des attaques jihadistes et à des violences intercommunautaires.
Les Tribunaux de Grande Instance contre la fraude électorale
Sur sa page Facebook, le parquet du Tribunal de Grande instance de Ouagadougou annonce tenir une permanence ce jour « pour recevoir et juger, à toute heure et suivant la procédure de flagrant délit, des infractions de fraude électorale et assimilées relevant de son ressort de compétence ».
Idem dans tous les TGI du ressort de la Cour d’Appel de Ouagadougou. Également, des observateurs nationaux, au côté des assesseurs, sont sur place pour s’assurer du bon déroulement du scrutin.
On ne peut pas y échapper en Afrique car la fraude est une Institution.