Selon les résultats d’une étude, les élèves, âgés de 12 à 18 ans, subissent toutes sortes de violences.
Au Congo Brazzaville, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a réalisé une étude sur 6000 élèves évoluant dans au moins une dizaine de communes de plein exercice.
Selon les résultats de ladite étude, huit filles sur dix et sept garçons sur dix, âgés de 12 à 18 ans, ont subi des violences verbales. Mais aussi psychologiques, physiques, économiques ou encore un harcèlement dans leur établissement scolaire.
Merveille, 12 ans, est élève en classe de cinquième. Elle évolue dans un collège d’enseignement général situé au sud de Brazzaville où elle vit des choses qui dépassent son entendement.
« Dans notre école, il y a des bagarres ; il y a des gens qui s’insultent et se disputent. Il y a de professeurs qui ne respectent pas les filles : ils touchent leurs seins et les fesses. Ils les harcèlent », témoigne l’élève au micro de RFI.
Représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques de Souza, indique que la violence est une triste réalité dans les écoles congolaises. « La violence, c’est quelque chose qui devient déjà un problème de santé publique », affirme-t-elle.
Dans chaque établissement un numéro vert
Lutter contre la violence est un travail quotidien, souligne Anatole Collinet Makosso. C’est le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire. Elle recense quelques dispositions prises pour face à cette situation.
« Il y a un travail qui se fait. Nous sommes soutenus par les amis des services de sécurité. Vous avez remarqué que dans plusieurs établissements scolaires nous avons mis des postes de police avancés », précise le membre du gouvernement.
Le rapport de l’Unicef a été publié au cours d’un dialogue de haut niveau. À cette occasion, des élèves ont demandé aux autorités d’instaurer dans chaque établissement un numéro vert devant leur permettre de dénoncer les actes de violences.