Cinq recours ont été déposés devant la Cour constitutionnelle par des citoyens et opposants pour contester la règle des parrainages exigés pour être candidat à l’élection présidentielle du 11 avril prochain.
Depuis l’an 2019, tout parti politique doit recueillir 16 parrainages, afin de pouvoir présenter un candidat à la présidentielle du Bénin le 11 avril prochain. Une mesure que contestent vivement la société civile et l’opposition. Ce mardi 24 novembre, les deux parties ont déposé cinq recours devant la cour constitutionnelle pour réfuter cette loi électorale adoptée en novembre 2019.
Une loi en faveur de Patrice Talon
Selon les contestataires, si la règle est maintenue, seul le président Patrice Talon est en mesure aujourd’hui de remplir cette obligation.
Cinq recours ont donc été formulés à la Cour constitutionnelle pour qu’elle déclare inapplicable la disposition et le principe du parrainage pour la candidature à l’élection présidentielle.
En effet, étant donné que les 83 députés et plus de 90% des élus locaux sont du camp de Patrice Talon, le président risque d’être le seul candidat au scrutin.
« Une atteinte à la souveraineté du peuple »
Nourou Dine Saka, un lieutenant de Boni Yayi et requérant le réclame au nom de « l’égalité des citoyens ». De son côté, Nadin Kokodé, de la diaspora béninoise, dénonce « une atteinte à la souveraineté du peuple ».
Il précise que le Parlement qui a introduit cette réforme était monocolore. En septembre déjà, la société civile s’était mobilisée contre cette nouvelle méthode des parrainages. Elle avait lancé l’opération « Laissezmoichoisir2021 », sans résultat à ce jour.
Au cours de sa tournée dans 54 communes du pays, Patrice Talon a promis « la participation de tout le monde » au scrutin et a ajouté que « la FCBE et surtout Les Démocrates, le nouveau parti de Boni Yayi en attente du récépissé de son existence légale, iront aux élections ».