La publication des résultats commune par commune avait été suspendue suite à une déclaration des sept candidats signataires de l’accord politique de l’opposition.
Au Burkina Faso, la Commission électorale la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a décidé de reprendre la publication des résultats commune par commune. Elle avait été suspendue suite à une déclaration des sept candidats signataires de l’accord politique de l’opposition.
La décision de reprendre la publication des résultats commune par commune a été prise en l’absence des cinq commissaires de l’opposition. Ils ont suspendu leur participation aux travaux à cause de la manière dont se déroule la compilation au niveau des centres communaux.
« Au moment où je vous parle, nos cinq camarades ne sont toujours pas revenus. Il se trouve que nous sommes aussi tenus par les délais et donc les 10 commissaires ici présents ont décidé de la reprise des examens, de la validation et de la publication des résultats. », a expliqué Newton Ahmed Barry, le président de la Céni.
La compilation manuelle
Lundi 23 novembre, la Commission avait fait le constat: certains centres communaux de compilation (CCCR) n’avaient pas fait la compilation manuelle comme le prévoit la loi. Se contentant d’une compilation dite électronique, via un logiciel.
De ce fait, la Céni leur a demandé de le faire au plus vite et de pouvoir remonter au niveau national les résultats issus de ces compilations manuelles : « C’est ainsi que de façon unanime nous avons commencé la proclamation des premiers résultats des communes. »
D’après Newton Ahmed Barry, les cinq commissaires de l’opposition ont ensuite demandé la suspension de cette proclamation. Le temps, dit-on, que ces compilations manuelles parviennent à la Céni. Ce que cette dernière a finalement fait lundi après-midi.
Pour rappel, la conférence des candidats de l’opposition, dans une déclaration a dénoncé la « faillite de la Céni » : « Il est avéré que des bureaux de vote prévus pour être ouverts sont restés fermés alors que d’autres bureaux qui ne devaient pas s’ouvrir pour raisons d’insécurité ont été ouverts à la dernière minute sans une concertation préalable des acteurs politiques et sans le quitus du Conseil constitutionnel comme il se devait. L’opposition n’a tout naturellement donc pas pu participer à la surveillance des activités électorales dans ces bureaux de vote », a déclaré Tahirou Barry devant la presse.