Ce qui a fait trainer le processus de publication ce sont les polémiques autour des compilations manuelles.
Au Burkina Faso, la Commission nationale électorale indépendante (Céni) vient d’annoncer que la publication des résultats provisoires de la présidentielle a lieu ce jeudi. Alors qu’on les attendait depuis dimanche.
« Il ne nous manquait presque rien, expliquait en fin de soirée mercredi 25 novembre une source de la Commission électorale. Les derniers résultats issus de communes en zone rouge viennent de nous parvenir. À 10 heures, nous serons prêts », affirme une source à la Céni.
Ce qui a fait trainer le processus de publication ce sont les polémiques autour des compilations manuelles. Lundi, cinq des quinze commissaires de la Céni ont suspendu leur participation aux travaux de l’institution.
En cause, les résultats commençaient à être publiés alors que ce travail de compilation manuelle n’était pas fait par tous les centres communaux. Les résultats annoncés étaient donc basés seulement sur la compilation électronique. Ce à quoi s’opposent fermement les candidats de l’opposition.
Le consensus politique
Pour essayer de calmer les choses, la Cédéao, l’Union africaine, l’ONU et l’OIF ont mené une mission de bons offices. Objectif : retrouver le consensus politique qui a prévalu ces derniers mois.
Mercredi 25 novembre, la situation avait parait-il évolué dans le bon sens d’autant que les cinq commissaires de l’opposition étaient de retour au sein de la plénière de la Commission électorale.
De même, l’opposition a annulé la mobilisation qu’elle avait prévu d’organiser devant le QG de la Céni. Sans en dire plus ni sur l’objet de cette manifestation ni sur les raisons de son annulation.
Or, d’après un des candidats de l’opposition, si les commissaires sont revenus, c’est uniquement pour vérifier que les résultats des communes que la Céni épluche se font bien sur la base de ces compilations manuelles : « Or ce n’est pas le cas », regrette ce candidat.
« Faux », rétorque une source de la Céni, « en même temps que les centres communaux nous envoient leur compilation électronique, ils nous scannent leur compilation manuelle », assure-t-elle.