Deux jours après avoir subi la sanction de la Chambre de jugement de la Commission d’Éthique de la FIFA, le président de la CAF contre-attaque.
Dans un communiqué signé par son équipe, il se pose en victime et estime qu’au-delà de son cas, c’est l’autodétermination du football en Afrique qui est attaquée.
Selon plusieurs médias malgaches, Ahmad Ahmad, le président suspendu de la Confédération africaine de football depuis lundi dernier, a décidé d’interjeter appel auprès du tribunal arbitral de sport.
D’ailleurs, un communiqué signé de l’équipe d’Ahmad Ahmad a été publié mercredi 25 novembre dans ce sens, pour « contester fermement la condamnation prononcée par la Chambre de jugement de la Commission éthique de la Fifa ».
Dans le document, les signataires estiment que la décision de suspension de cinq ans de toute activité liée au football et d’une amende « n’a pas été rendue de façon juste et impartiale ».
Décision à charge
L’équipe du malgache dénonce une enquête à charge, une procédure sujette à des fuites d’informations « systématiquement défavorables au président Ahmad ».
L’appel au TAS sera assorti d’une demande d’effet suspensif « afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad, et lui permettre de mener campagne en vue de sa réélection à la présidence de la CFA ».
Candidature hypothéquée
Candidat à sa succession pour un deuxième mandat à la tête de l’institution panafricaine, le Malgache verra sa candidature écartée si la sanction est entérinée par le TAS. Ce qui laissera libre cours aux quatre autres candidats à la présidence de la CAF. Notamment le Sénégalais Augustin Senghor, l’ivoirien Jacques Anouma, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Sud-africain Motsepe.
Lundi dernier, Ahmad Ahmad, président de la CAF depuis 2017, écopait d’une sanction d’interdiction de toute activité liée au football. Tant aux niveaux national et international pour une durée de 5 ans, en plus d’une amende de 200 000 francs suisses (environ 121 millions FCFA). Cette sanction a été prononcée par la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante de la FIFA.