D’après les chefs traditionnels locaux, cette présence de l’armée pourrait intimider les électeurs, voire les dissuader de se rendre aux urnes.
Dans la perspective de l’élection présidentielle du 7 décembre, les autorités ghanéennes ont déployé, depuis le mois de septembre, l’armée dans la région de la Volta. C’est le fief électoral du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition.
D’après les chefs traditionnels locaux, cette présence militaire est très impressionnante. Ils demandent au gouvernement de démilitariser la région avant le scrutin de lundi prochain. Et pour cause, la présence de l’armée pourrait intimider les électeurs, voire les dissuader de se rendre aux urnes.
Pour sa défense, le gouvernement explique que ce déploiement sécuritaire est dû aux violences commises au mois de septembre par les sécessionnistes du Togoland occidental. Ces séparatistes réclament la création d’un État indépendant entre le Ghana et le Togo. Ils avaient par ailleurs dressé des barrages routiers, attaqué des postes de police et enlevé des membres des forces de l’ordre.
Des actes d’intimidation
Mais les chefs traditionnels de la Volta affirment que le calme est désormais revenu dans la région. Par conséquent la présence de l’armée en vue des élections n’est plus nécessaire.
En juin dernier, l’armée avait été déployée pour veiller à la mise en place du registre électoral. Les chefs de la Volta avaient à l’époque dénoncé des actes d’intimidation. Voire des violences commises par les forces de sécurité auprès des électeurs.
Le président du Ghana est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le vainqueur a droit à un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois. Est élu le candidat ayant recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. À défaut, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête au premier. Le candidat recueillant le plus de voix est déclaré élu. Seuls les ghanéens de naissance et âgés d’au moins quarante ans peuvent candidater.