Ils ont déposé, mardi, leur bulletin dans les urnes alors que le scrutin se tient le 7 décembre prochain.
Mardi 1er décembre, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à tous les Ghanéens qui ne pourront pas voter le jour de l’élection présidentielle et législative du 7 décembre prochain. Ils ont donc pu déposer leur bulletin lors de ce vote anticipé qui s’est déroulé dans le calme.
Selon RFI, ils étaient environ 100 000 à voter par anticipation. Parmi eux, des pompiers, des agents d’immigration, et des journalistes : « Nous pensons que c’est nécessaire car peut-être que celui qui est au pouvoir ne répond pas à nos attentes ou peut-être que nous voudrions qu’il en fasse davantage pour nous. », a déclaré Tacey, jeune trentenaire, pour qui le vote est un devoir civique.
Pour Ashanti Frimpong, un assesseur dans un bureau, le vote anticipé confirme la réputation du Ghana comme étant le berceau de la démocratie en Afrique : « À chaque fois que nous votons, tout le monde se rend aux urnes sans hésitation. Ce qui m’importe, c’est d’avoir une élection paisible. Nous voulons que le vainqueur soit déclaré sans accroc afin que ce soit tout le Ghana qui gagne et non pas un seul parti politique.»
Forte présence militaire
Au Ghana, l’élection présidentielle se tient le 7 décembre prochain. Depuis le mois de septembre, les autorités ont déployé l’armée dans la région de la Volta. C’est le fief électoral du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition.
Cette présence militaire est très impressionnante d’après les chefs traditionnels locaux. Ils demandent au gouvernement de démilitariser la région avant le scrutin de lundi prochain. Et pour cause, la présence de l’armée pourrait intimider les électeurs, voire les dissuader de se rendre aux urnes.
Pour le gouvernement, ce déploiement sécuritaire est dû aux violences commises au mois de septembre par les sécessionnistes du Togoland occidental. Ces séparatistes réclament la création d’un État indépendant entre le Ghana et le Togo. Ils avaient par ailleurs dressé des barrages routiers, attaqué des postes de police et enlevé des membres des forces de l’ordre.