La formation politique de l’ancien chef de l’Etat donne même des chiffres: entre 7000 et 9000 dollars par député.
En République démocratique du Congo (RDC), la tension se poursuit entre le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et le Cap pour le changement (Cach) de Félix Tshisekedi.
Et pour cause, la famille politique de l’ancien chef de l’Etat accuse les membres de la plateforme politique de son successeur d’user de la corruption pour faire basculer la majorité parlementaire.
Ces jours, après plusieurs déclarations dans la presse de la part du FCC, la tension est passée à la vitesse supérieure. Cette fois-ci, informe RFI, le bureau de l’Assemblée nationale s’est emparé du dossier. En plus de demander au conseil des sages du même organe d’ouvrir une enquête.
Guerre interne
Du coup, le FCC est convaincu que le président Félix Tshisekedi veut en découdre avec la coalition qu’il forme depuis deux ans avec son prédécesseur. La formation politique de Joseph Kabila est également convaincue que l’actuel chef de l’État veut à tout prix obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. Mais sans passer par un vote et assure détenir des preuves que les proches de Félix Tshisekedi tentent d’acheter les élus du FCC.
Le FCC donne même des chiffres: entre 7000 et 9000 dollars par député, soutient-il. Les élus fidèle à Joseph Kabila l’ont encore réitéré au cours de la plénière de lundi dernier et cela a été consigné dans le compte rendu de la séance.
Le bureau de Jeannine Mabunda, muni de ce document, a décidé de saisir le conseil des sages de l’Assemblée nationale pour que lumière soit faite.
Des auditions, tout comme des confrontations, vont être organisées. Avec cette action, le FCC intimide les députés qui seraient prêts à rejoindre l’autre camp : ils pourraient perdre leurs sièges.
D’ailleurs, la formation politique de Joseph Kabila se dit prête à faire témoigner les députés qui auraient touché de l’argent. Sans toutefois accepter de rejoindre les rangs Félix Tshisekedi. Suivant plusieurs responsables du FCC, une dizaine de députés auraient ainsi déjà rejoint le camp Tshisekedi.