Le président ivoirien prend l’engagement de faire reculer davantage la pauvreté à travers l’émergence d’une classe moyenne.
Lundi 14 décembre, s’est tenue la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Dans son allocution, d’une trentaine de minutes, le président ivoirien a présenté les grandes lignes de son nouveau quinquennat.
Ce mandat sera, dit-il, orienté sur le social, l’éducation et la santé : « Pour ce nouveau mandat, notre réussite économique doit se mesurer, au-delà de la croissance, par notre capacité à offrir plus d’opportunités à chaque citoyen ivoirien aspirant au bien-être, notamment chez les jeunes. La priorité de notre action sera centrée sur l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes », a-t-il déclaré.
En disant cela, Alassane Ouattara a également pris l’engagement « de faire reculer davantage la pauvreté à travers l’émergence d’une classe moyenne encore plus importante au cours du prochain quinquennat ». Mais aussi d’accroître la lutte contre la corruption, dont les cas « seront sévèrement réprimés », a-t-il garanti.
La création du ministère de la Réconciliation nationale
Le chef de l’Etat a également annoncé la création, dans les jours qui viennent, d’un ministère de la Réconciliation nationale : « Ce département ministériel aura pour mission de faire une évaluation de nos actions avec pour objectif le renforcement de la cohésion nationale et de la réconciliation des filles et des fils de notre chère Côte d’Ivoire», a-t-il précisé.
Alassane Ouattara a aussi incité son Premier ministre, Hamed Bakayoko, à reprendre les discussions avec les partis politiques. Ceci dans la perspective de la tenue des législatives d’ici la fin du premier trimestre : « J’invite l’ensemble des partis politiques à saisir cette opportunité », a déclaré le président ivoirien.
Pour Issiaka Sangaré, le secrétaire général et porte-parole du Front populaire ivoirien, Les annonces du président Alassane Ouattara vont dans le bon sens. Mais «elles doivent se concrétiser».
« Nous attendons de voir la suite qui sera donnée concrètement à toutes ces annonces-là. Nous les accueillons dans la mesure où l’opposition n’a pas manqué de relever le fait qu’il était important d’aller au dialogue. Il est important que ces actes soient suivis d’un ensemble de commencement d’action, notamment la libération de Pascal Affi N’Guessan. Pour le Front populaire ivoirien, c’est une priorité parce qu’elle va permettre de lancer le dialogue et toutes les actions essentielles à la cohésion nationale », a-t-il expliqué.