Il a été nommé à la tête de ce nouveau département ministériel le mardi 15 décembre 2020.
Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire est passé de la parole à l’acte. Comme annoncé lors de sa prestation de serment pour un troisième mandat, le président ivoirien a créé le ministère de la Réconciliation.
Candidat à la présidentielle d’octobre dernier, Kouadio Konan Bertin (KKB) sera le premier à diriger ce nouveau département ministériel. Il a été nommé ministre de la Réconciliation le mardi 15 décembre, annonce RFI.
Avant sa création, Alassane Ouattara, avait déjà esquissé sa feuille de route et sa marge de manœuvre : « Ce département ministériel aura pour mission de faire l’évaluation de nos actions avec pour objectif le renforcement de la cohésion nationale et de la réconciliation », avait expliqué Alassane Ouattara lundi.
Selon de nombreux observateurs, l’échec de la réconciliation après la crise post-électorale de 2010-2011 est l’un des points noirs dans le bilan des deux premiers mandats d’Alassane Ouattara.
Candidat à la présidentielle d’octobre dernier face au président sortant, KKB avait recueilli 1,99% des suffrages. À 51 ans, le « rebelle » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’était présenté en indépendant. Il avait rejeté le boycott choisi par le reste de l’opposition.
Réconcilier les Ivoiriens
Au regard de la crise politique actuelle, Kouadio Konan Bertin pourra-t-il être vu comme un interlocuteur par une opposition. Celle-ci l’accuse souvent d’avoir joué le sparring-partner d’Alassane Ouattara pour la présidentielle.
Lundi 14 décembre, s’est tenu la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Dans son allocution, il a promis que « pour ce nouveau mandat, notre réussite économique doit se mesurer, au-delà de la croissance, par notre capacité à offrir plus d’opportunités à chaque citoyen ivoirien aspirant au bien-être, notamment chez les jeunes. La priorité de notre action sera centrée sur l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes », a-t-il déclaré.
Alassane Ouattara a également pris l’engagement « de faire reculer davantage la pauvreté à travers l’émergence d’une classe moyenne encore plus importante au cours du prochain quinquennat ». Mais aussi d’accroître la lutte contre la corruption, dont les cas « seront sévèrement réprimés. »