Le matériel électoral, qui pèse plusieurs tonnes, est en cours d’acheminement dans les zones les plus reculées du pays.
En Centrafrique, ce sont les derniers réglages avant les élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre prochain. Le matériel électoral, qui pèse plusieurs tonnes, est en cours d’acheminement dans les zones les plus reculées du pays.
C’est la Minusca qui conduit le matériel dans les préfectures, comme dans celle de Bangassou. Ici, l’équipe sous-préfectorale, aidée de la mission onusienne, s’organise.
Théodore Motry est le rapporteur général de l’autorité sous-préfectoral de Bangassou : « Présentement, nous sommes dans un atelier d’échanges avec tous les démembrements du Mbomou pour voir comment évolue le processus électoral. Nous devons être au même diapason. Il reste moins de deux semaines. A partir du 19 décembre, nous allons commencer à distribuer les cartes aux électeurs.», explique-t-il.
Sous escorte, les camions de la Minusca distribuent les urnes, les isoloirs et les cartes d’électeurs jusque dans les sièges de démembrement, comme à Yongofongo. Mais là, encore ce n’est pas terminé, affirme José Simplice Monguiaga, le président de démembrement de l’autorité locale des élections.
Le défi logistique
« C’est maintenant à notre tour d’acheminer ce matériel dans les centres et les bureaux de vote. C’est le travail le plus dur, très sensible. Il faut acheminer ce matériel à temps pour le déroulement de ces élections. C’est une course. Les bureaux les plus éloignés sont à 130 kilomètres, 125 kilomètres… Mais la route est très difficile. On va utiliser des motos.»
Pour les bureaux de vote les plus éloignés, il faudra encore faire au moins quatre heures de moto sur les pistes accidentées.
A l’approche de l’élection présidentielle centrafricaine, la peur de nouvelles violences post-électorales hantent les esprits. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga s’est associé à une lettre pour appeler les différents partis politique au calme.
« Nous avons dans notre lettre demandé à ce qu’il y ait dialogue et consensus pour qu’on puisse aller de manière transparente et apaisée aux élections. Mais l’option prise par le gouvernement et la communauté internationale est différente. Nous n’avons pas les mêmes agendas.» Peut-on lire dans la lettre rendue publique en novembre 2020.