Plusieurs charrettes et taxis motos qui conduisaient des marchandises vers le Nigeria ont fait demi-tour après avoir essuyé un refus d’entrée de la police nigériane.
Le Nigeria a décidé, mercredi 16 décembre, de rouvrir partiellement ses frontières terrestres avec ses voisins: Niger, du Bénin et du Cameroun. La réouverture sera graduelle et les échanges reprendront à tous les points de passage d’ici le 31 décembre, hormis de certains produits.
La réouverture tant attendue a eu une fausse note, jeudi 17 décembre au matin, à Sèmè-Kraké. C’est à la frontière bénino-nigériane. La joie a laissé place aux à cette porte d’entrée principale de tous les échanges commerciaux de la sous-région. Et pour cause, les barrières levées la veille se sont refermées dans la matinée.
Selon RFI, jeudi autour de 9h, plusieurs charrettes et taxis motos qui conduisaient des marchandises vers le Nigeria ont fait demi-tour après avoir essuyé un refus d’entrée de la police nigériane. Raison : la note officielle qui ordonne la réouverture des frontières n’était pas encore arrivée.
Par conséquent, la première journée de reprise souhaitée a été un échec pour les cambistes, les véhicules de transport. Les camionneurs, qui avaient débuté la remise en état de leurs véhicules avec des mécaniciens, ont dû arrêter les réparations.
Déception perceptible
La déception était perceptible. Le porte-parole des camionneurs, Lucien Gohoungo, a pris les choses avec calme : « Celui qui attend Dieu n’est jamais pressé. Depuis plus d’un an, on attend. On peut encore attendre quelques jours. Quelques jours, ce n’est rien.»
Avec la fermeture de ses frontières durant 16 mois, plusieurs milliers de personnes opérant dans les échanges entre le Nigeria et ses voisins se sont retrouvées en chômage. D’autres pays de la région, à l’instar du Togo, ont perdu d’importantes quantités de fruits. Notamment la tomate et de légumes, généralement destinés aux consommateurs du géant ouest-africain.
Au Nigeria, les prix du riz, l’un des produits alimentaires les plus demandés, ont connu une hausse. En dépit de la réouverture des frontières, l’importation de cette céréale ainsi que celle de la volaille et du carburant, demeurent interdites.