Vendredi 18 décembre, plusieurs localités de l’ouest du pays ont été attaquées par des membres de divers groupes armés.
En Centrafrique, l’inquiétude gagne les populations à neuf jours de l’élection présidentielle et des élections législatives. Et pour cause, la situation sécuritaire s’est beaucoup détériorée vendredi 18 décembre avec plusieurs localités de l’ouest du pays qui ont été attaquées par des membres de divers groupes armés.
Dans un communiqué, l’ONU dit que deux membres de forces gouvernementales ont été tués lors de l’attaque de Yaloke. Mais aussi à Bozoum. Les Nations unis attribuent ces attaques à des éléments de trois groupes armés : 3R, MPC et anti-balaka.
Elles promettent que ces actions ne resteront « pas impunis.» Fatou Bensouda, la procureur de la Cour pénale internationale, dit suivre de près l’évolution de la situation.
Dans l’après-midi, des sources sécuritaires ont aussi signalés des mouvements inhabituels d’hommes en armes dans le pays. Notamment sur différents axes qui desservent Bangui. La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) est en «alerte maximale ».
Elle s’est déployée en divers points stratégiques pour la capitale. Notamment à Bossemptele et Bossembele. C’est à 150 kilomètres au nord-ouest de Bangui, informe RFI.
Des incidents sécuritaires
L’ONU note aussi que «les incidents sécuritaires se sont multipliés et intensifiés suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien président Bozizé » à la présidentielle. Aussi après les « récentes rencontres » de l’ex chef de l’Etat avec des responsables de groupes armés.
Mercredi, plusieurs de ces groupes ont menacé d’user de « tous les moyens de coercition » contre le pouvoir de Faustin Archange Touadera si s’entêtait à organiser le scrutin. Ils l’accusaient de préparer un hold-up électoral. Il n’y avait pas de réaction officielle des autorités vendredi soir, mais selon des indiscrétions, des diplomates régionaux et internationaux multiplient les initiatives pour tenter de calmer la situation.
La Minusca condamne une série d’«attaques coordonnées» destinées à «empêcher» la tenue des élections prévues le 27 décembre.