Dans un communiqué officiel, le gouvernement soutient que l’ancien chef d’État s’est attaché les services de mercenaires étrangers en échange de piller Bangui pendant 72 heures.
Rien ne s’arrange entre le gouvernement et François Bozizé, exclu de la présidentielle du 27 décembre prochain. Ce samedi 19 décembre, dans un communiqué officiel, le ministre de la Communication centrafricain dénonce une tentative de coup d’État de la part de l’ancien président.
Le porte-parole du gouvernement dénonce « les intentions manifestes de marcher sur Bangui » des groupes armés. Si jusqu’aujourd’hui, son nom n’était que cité à demi-mot derrière l’organisation des derniers événements, Ange-Maxime Kazagui affirme que François Bozizé est derrière « cette tentative de déstabilisation ».
Il pense que l’ancien chef d’État s’est attaché les services de mercenaires étrangers en échange de la possibilité pour ceux-ci de piller Bangui pendant 72 heures : « A l’heure où je vous parle, monsieur François Bozizé Yangouvounda a quitté la ville de Bossangoa où il s’était retranché et se trouve actuellement aux abords de la ville de Bossembélé avec l’intention manifeste de marcher avec ses hommes sur Bangui. Il s’agit manifestement d’une tentative de coup d’Etat que le gouvernement tient à dénoncer en cette période électorale où le gouvernement cherche à consolider les acquis démocratiques à travers les prochaines consultations. », a-t-il déclaré.
Déploiement de la Minusca
Ce communiqué intervient au moment où des mouvements d’hommes armés sont signalés dans le Nord-ouest du pays. Notamment à Bozoum, Bossemptélé, Yaloke ou encore Bossembélé, détaille RFI.
Pour dissuader ces éléments armés, la Minusca et les forces de l’ordre centrafricaines sont intervenues vendredi pour faire reculer ces hommes identifiés comme appartenant aux groupes 3R, MPC et anti-Balaka.
Le gouvernement regrette la mort de trois gendarmes durant ces opérations. Dans un communiqué, ces groupes armés menaçaient d’utiliser « tous les moyens » contre le pouvoir. Surtout s’il poursuivait l’organisation d’un scrutin qu’ils considèrent joué d’avance.
A noter que candidats continuent à faire campagne en dépit du contexte sécuritaire compliqué.