Debretsion Gebremichael, le leader du TPLF, est en cavale depuis le mois de novembre 2020.
En novembre dernier, l’armée éthiopienne a pris d’assaut une grande partie de la région du Tigré. La raison : les dirigeants du parti TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) étaient entrés en rébellion. Depuis ce temps, leur leader en cavale, Debretsion Gebremichael, promet de poursuivre le combat.
Pour prévenir toute éventualité, le chef du département de l’information de l’armée, le général Asrat Denero promet de verser 10 millions de birrs, soit environ 210 000 euros, à toute personne pouvant fournir des informations sur la localisation des dirigeants du TPLF.
Pour communiquer sur les leaders du TPLF en fuite depuis le 28 novembre, des numéros de téléphone ont été mis à disposition après la prise de Mekele, capitale du Tigré, par le gouvernement central.
Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l’armé poursuivre les rebelles. Précisant que ces derniers se trouvaient à l’Ouest de la capitale du Tigré. Une information qui a été contestée par le leader déchu du TPLF Debretsion Gebremichael, introuvable depuis des semaines.
Le bras de fer
Pour mémoire, les relations entre les deux hommes se sont dégradées dès 2018. C’était quand le leader Tigré Debretsion Gebremichael, a échoué dans la course au poste de Premier ministre. Alors que le pays était administré depuis des décennies par des ressortissants de la région du Tigré.
Alors qu’Abiy Ahmed avait ordonné le report des élections régionales à cause du coronavirus en septembre 2020, Debretsion Gebremichael a quand même organisé un scrutin dans sa région. Le pouvoir fédéral a critiqué cette élection, menaçant de priver la région de tout financement.
La police fédérale éthiopienne a lancé des mandats d’arrêt contre le dirigeant du TPLF et 63 autres membres du parti. Ensuite, le 4 novembre, le gouvernement a accusé le TPFL d’avoir attaqué deux bases militaires fédérales, et a finalement envoyé l’armée pour reprendre le contrôle de la région rebelle.