Les députés kenyans ont voté pour mettre fin aux réductions d’impôts mises en place début avril pour aider les citoyens à faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19.
Le président Uhuru Kenyatta a annoncé cette mesure quelques semaines seulement après que le pays ait enregistré son premier cas de coronavirus.
Les mesures comprenaient une réduction de l’impôt sur le revenu, de la taxe sur la valeur ajoutée et de l’impôt sur les sociétés de 2 à 5 %.
Ces mesures visaient à protéger les Kenyans et les entreprises de la pandémie qui a fortement affecté les secteurs du tourisme et de l’agriculture, qui sont l’épine dorsale de l’économie du pays.
Mais mardi, les députés ont déclaré que ces mesures n’étaient pas durables.
La semaine dernière, le ministre des finances a annoncé que le pays avait perdu près de 600 millions de dollars (450 millions de livres sterling) de recettes depuis le début des réductions d’impôts.
La décision des députés a stupéfié et mis en colère les Kenyans qui affirment que la pandémie a ravagé l’économie, des millions de personnes ayant perdu leur emploi et des milliers d’entreprises ayant fermé définitivement leurs portes.
Le pays est également confronté à un défi sanitaire croissant, puisqu’il enregistre une augmentation des cas de coronavirus sur fond de grève des médecins travaillant dans les hôpitaux publics.
Les médecins se plaignent de mauvaises conditions de travail et du manque d’équipements de protection individuelle (EPI).
Bien qu’il insiste sur le fait qu’il n’a pas d’argent, le gouvernement fait avancer des projets controversés pour organiser un référendum sur la modification de la constitution qui coûtera des millions de dollars.
Il a également été accusé de mal gérer les dons et l’aide destinés à aider le pays à lutter contre la pandémie de Covid-19.