L’armée malienne est accusée de « crimes de guerre » et plusieurs groupes armés sont accusés de « crimes contre l’humanité », selon la Commission internationale sur le Mali établie par l’ONU dans un rapport envoyé aux membres du Conseil de sécurité et obtenu par l’AFP.
La commission a déclaré avoir recueilli « des motifs raisonnables de croire » que l’armée malienne a « commis des crimes de guerre ».
En 2012, l’armée malienne a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat censé mettre fin à la défaite de l’armée contre les rebelles indépendantistes et djihadistes du Nord, plongeant le pays dans une crise permanente.
En 2012-2013, les forces de sécurité et de défense se sont rendues coupables d' »assassinats » visant « notamment les membres des communautés touareg et arabe », les associant aux rebelles indépendantistes et aux groupes djihadistes.
Ce rapport de près de 350 pages plaide également pour la création d’un tribunal spécialisé dans les crimes internationaux.
Créée en janvier 2018, cette commission, composée de la Suédoise Lena Sundh, du Camerounais Simon Munzu et du Mauricien Vinod Boolell, a enquêté sur la période 2012-2018.
Elle a soumis son rapport à la mi-2020 au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui l’a transmis la semaine dernière au Conseil de sécurité, composé de 15 membres.
Contrairement à d’autres rapports, les conclusions de cette commission pourraient probablement fournir une base juridique pour de futurs procès.