Après avoir boycotté les élections pendant les dix dernières années, le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), participera aux élections législatives. L’annonce a été faite par le parti mercredi à la suite d’une réunion de son comité central.
« Le Front populaire ivoirien (FPI) … participera aux élections législatives » prévues au premier trimestre 2021″, a annoncé le parti dans un communiqué.
Cette décision coïncide avec les efforts visant à réduire une crise qui dure depuis des mois et qui a été déclenchée par la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat, ce que l’opposition a qualifié d’anticonstitutionnel.
Le 31 octobre, M. Ouattara a remporté un vote écrasant, tous les principaux candidats de l’opposition ayant boycotté les élections.
Le FPI, qui était au pouvoir sous Gbagbo de 2000 à 2010, avait boycotté toutes les élections après que son chef ait été arrêté en 2011 et transféré à la Cour pénale internationale (CPI).
Il a été acquitté en 2019, et reste libre en attendant l’issue d’un appel.
Le 4 décembre, l’avocat de Gbagbo a déclaré qu’il avait obtenu un passeport ordinaire et un passeport diplomatique des autorités ivoiriennes et qu’il prévoyait de rentrer chez lui ce mois-ci.
Le secrétaire général du parti, Assoa Adou, a déclaré à l’AFP : « La plupart des membres sont prêts à participer aux élections et le président Gbagbo y est favorable ».
Le parti est divisé en une faction pro-Gbagbo et une autre dirigée par son ancien premier ministre, Pascal Affi N’Guessan.
Ce dernier et plusieurs autres leaders de l’opposition sont en détention pour trahison, car ils cherchent à mettre en place un gouvernement « de transition » après les élections.