Deux jours après les violences, la grande majorité de la population a déguerpi et s’est réfugiée, certains dans un camp militaire, d’autres dans la brousse.
Au moins 11 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées en Guinée. Le drame s’est déroulé entre le 26 et 27 décembre lors des affrontements intercommunautaires dans la ville Macenta, dans le sud du pays.
Deux jours après les violences, le centre de Macenta est quasi dépeuplé. La grande majorité de la population a déguerpi et s’est réfugiée, certains dans un camp militaire, d’autres dans la brousse. Ou encore dans les villages voisins. Et ceux qui n’ont pas pu quitter la ville se cachent chez eux.
Une barbarie que Mohamed Gharé, le gouverneur de la région forestière, déplore: « Quand les hommes acceptent de vivre ensemble, il va sans dire qu’il y a des contradictions internes. Mais malgré les contradictions qui existent aujourd’hui à Macenta, nous allons nous retrouver. Personne ne peut résoudre ces contradictions en dehors des dignes fils de Macenta. Ils doivent s’asseoir pour se dire la vérité, la vérité historique. », confie-t-il au micro de RFI.
La paternité de la ville de Macenta
Le ministre de l’Environnement, Oyé Lamah Guilavogui, originaire de Macenta, exhorte ses concitoyens au calme : « On a lutté depuis des années et des années pour éviter ça. On a cultivé la paix à Macenta, des deux côtés. Et voilà ce avec quoi nous nous retrouvons aujourd’hui. C’est désolant. J’appelle toute la population de Macenta, surtout la jeunesse : ce n’est pas le moment de se tirer dessus. Ici, c’est une terre bénie.», appelle-t-il.
Au sortir d’une réunion de crise, le ministre Guilavogui a promis une chose: tous ceux qui sont impliqués dans ces violences auront des comptes à rendre devant la justice.
A noter que la réclamation de la paternité de la ville de Macenta entre Tomas et Manias serait la cause de des violences de ce weekend. Elle intervient à quelques heures de l’inauguration du siège du Patriarcat construit par le ministre Oyé Guilavogui et de l’installation du patriarche.