Selon le porte-parole de cette plateforme, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés pendant ce double scrutin. Notamment le nombre de votants qui dépasse celui des inscrits…
En Centrafrique, la plateforme de l’opposition de la COD 2020 a fait, ce mercredi 30 décembre 2020, une sortie par rapport aux élections de dimanche dernier.Au cours de la déclaration, le porte-parole de la plateforme, Nicolas Tiangaye, a dénoncé plusieurs dysfonctionnements constatés pendant ce double scrutin.
« Les dépouillements des résultats n’ont pas été faits aussitôt à la fin des votes et se sont poursuivis le lendemain. Par conséquent, les urnes ont été conservées par la Minusca en l’absence des représentants des candidats, en violation du code électoral.Les représentants des candidats à l’élection présidentielle n’ont pu avoir les feuilles de résultats signées telles que prévu par les dispositions du code électoral »,déplore-t-il.
D’après le porte-parole, «le nombre de votants dépasse celui des inscrits» dans certains bureaux de vote.Ainsi que des «tentatives d’intimidation des électeurs et des achats de vote des électeurs ont été signalés partout».
Vu ces nombreux dysfonctionnements, la COD 2020 «demande l’annulation pure et simple et la reprise des élections groupées du 27 décembre». Elle estime que «les élections groupées du 27 décembre 2020 n’ont pas été justes et inclusives et ne sont nullement l’expression de la volonté du peuple centrafricain».
Pas de preuves
A l’occasion de leur déclaration, la COD 2020 n’a pas apporté les preuves des éléments avancés.Elle se réserve de fournir ces éléments lors du dépôt de recours qui ne peuvent avoir lieu qu’après l’annonce des résultats provisoires, prévue le 4 janvier.
Cette déclaration de l’opposition va en droite ligne avec l’appel des populations.Beaucoup de Centrafricains vivant en dehors de la capitale n’ont pas pu voter dimanche. Idem pour 29 sous-préfectures. Une situation qui révolte Véronique :«C’est injuste. Comment le gouvernement peut accepter une élection dont la moitié des gens sont exclus ? Ils nous ont dit qu’ils assuraient la sécurité, mais ils nous ont menti.», affirme-t-elle à nos confrères de RFI.
« Moi, j’irai voter si tout le monde peut voter. Il faut organiser un dialogue et refaire l’élection. Sinon, ce sera encore la crise dans le pays. On n’en veut plus. Il faut revoter. Nous, on veut la paix. », martèle Symphorien qui a boycotté le scrutin.