L’homme d’Etat aura vécu les huit dernières années de sa vie au Mali. Il y travaillait comme le Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel.
L’ancien président burundais Pierre Buyoya a été enterré à Bamako, précisément au cimetière chrétien de Coura. Mort le 17 décembre 2020, il aura vécu les huit dernières années de sa vie au Mali. Il y travaillait comme le Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel.
Avant d’être inhumée, la dépouille de l’ancien chef de l’Etat est passée par la cathédrale de Bamako. Là-bas, à quelques mètres de l’autel, le cercueil de Pierre Buyoya est enveloppé de blanc. Une photo du défunt, tout sourire, est installée devant la dépouille.
Au premier banc, son épouse est entourée de ses enfants. Dans la salle, sont également présents de nombreux diplomates africains et occidentaux. Les autorités maliennes, à travers le ministre des Maliens de l’extérieur, ont aussi tenu à lui rendre hommage.
« Nous l’avons vu depuis le début de la crise mettre toutes ses connaissances pédagogiques, son expérience au service du Mali pour la sauvegarde de son intégrité territoriale, pour la réconciliation de ses fils, pour sa sécurisation et puis le retour du Mali devant la scène internationale. », a déclaré Alhamdou Ag Ilyene au micro de RFI.
Son attachement au Burundi
Au Mali, Pierre Buyoya était aimé de tous. Reconnaissant à son pays d’accueil, ses proches ont tout de même rappelé l’attachement du défunt au Burundi lors de l’oraison funèbre : « Comme tout Africain, notre souhait c’est un jour d’être enterré sur la terre de ses ancêtres. Et je crois savoir que c’était aussi son souhait. Cela n’a pas été possible, mais nous ne perdons pas espoir qu’un jour, cela le soit. », témoigne son fils Olivier.
La Cour suprême de justice du Burundi, condamné le 19 octobre dernier, Pierre Buyoya à la prison à perpétuité pour l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye. Il risquait d’être incarcéré dans son pays. Mais le diplomate a toujours contesté son implication.